il était une fois
La France vers 1870, dirigée par Napoléon III depuis 1848, voit ses positions internationales mises à mal et deux camps s'opposent, les Républicains et les soutiens du régime Impérial qui souhaiteraient que l'empire soit plus autoritaire.
Napoléon III, conforté à l'idée qu'un conflit le placerait dans une meilleure disposition envers la France, se voit doucement entraîné par les provocations du Chancelier allemand Bismarck, à lui déclarer la guerre.
L'origine du conflit provient de la candidature, annoncée le 2 juillet 1870, d'un cousin du roi Guillaume 1er au trône d'Espagne en la personne de Léopold de Hollenzorllen.
Napoléon III ne souhaitant pas être entre deux nations sœurs, l'Allemagne et l'Espagne, fait avorter ce projet. Malgré tout, l'ensemble de la nation française demande à Guillaume 1er la renonciation expresse et plus explicite de cette candidature. Le 12 juillet, le Prince Léopold de Hollenzolern annonce renoncer à ce trône d’Espagne mais le chancelier Bismarck attise le différent entre Napoléon III et Guillaume 1er, lui permettant de réunir l'ensemble des états allemands. Il envoie une dépêche dite « d'Ems » le 13 juillet qui confère volontairement une connotation infamante à l'égard de la diplomatie française.
Napoléon III fait appel aux Armées le 17 juillet et déclare la guerre à la Prusse le 19 juillet 1870 de façon tout à fait inconsidérée en raison de l’imprépartion des Armées Françaises. Le 28 juillet Napoléon III arrive à la place forte de Metz et dirige les armées. Mais la faiblesse militaire de Napoléon III, malade, provoque un désastre.
Le 6 août débute les batailles de Spicherren et Woerth suivies de Borny, de Rezonville Mars-la-Tour et de St-Privat dite « la Gravelotte » le 18 août.
Les mobiles du canton de L'Arbresle, nés de 1844 à 1850, firent partie de la 1ére Compagnie du 1er Bataillon des Mobiles du Rhône (65e Régiment de Marche) formée au camp de Sathonay le 13 août 1870. Il sont commandés par le capitaine Georges de Leullion de Thorigny, de Bessenay,
La bataille de Sedan débute le 1er septembre avec Napoléon III dans les murs, qui capitule le 2 septembre. Napoléon III est donc prisonnier de guerre. Le lendemain, la déchéance du second Empire et la proclamation de la République sont effectives avec un gouvernement de défense nationale dirigé par Adolphe Thiers.
Paris est assiégé par les Allemands, Gambetta s’en échappe en ballon, 65 autres partiront dont un avec l’Arbreslois Antonin Dubost (Secrétaire général de la Police à Paris en 1870 puis Président du Sénat de 1906 à 1920).
Le 6 septembre 1870 la proclamation de la République fut connue à Lyon, ce fut l’enthousiasme et la population accourue sur la place des Terreaux scande : Vive la République ! et les mobiles en armes levèrent leurs armes au cri de « Vive la République ».
Quelques semaines plus tard, des armées sont constituées en France, (Armée de la Loire, de l’Est, etc..) pour continuer les combats et le 18 décembre 1870 la bataille de Nuits (St-Georges) se déroule.
Revenons à la participation des mobiles du Rhône et plus particulièrement à ceux du canton de l’Arbresle à la défense de Belfort :
Le 15 août fut annoncé le départ pour Belfort, par la gare de Vaise à 11h du soir, avec arrêt d’une heure à Dôle puis halte à Héricour. Ils seront 150 à occuper une écurie leur servant de caserne. Puis le 28 septembre, de « l’écurie » aux tentes en plein champ face à la citadelle de Belfort, voilà leur décor jusqu’au 20 octobre dans la caserne de cavalerie. Pendant cette période, la formation militaire sera l’exercice quotidien par le maniement des armes, les gardes de jour comme de nuit, la discipline et la vie en communauté.
Dès le 2 novembre, les Prussiens sont là tout autour de Belfort, les escarmouches n’arrêtent pas par ci par là, les sorties des compagnies se succèdent les unes aux autres au fil des jours. Des hommes tombent lors de ces combats.
Le premier Bessenois, Jean Louis Crozier décède le 5 décembre suivi de Pierre Berthaud décédé le 7 décembre 1870 puis de Jean Benoît Collomb le 29 décembre, tous décédés à l’hôpital militaire de Belfort (l’état-civil en atteste).
Le 16 février 1871 est la date de leur reddition avec les honneurs en portant leurs armes et les mobiles du Rhône reviendront à Lyon où ils furent « libérés » des obligations militaires le 23 mars 1871.
Trois autres Bessenois : Pierre Marie Berthaud, Benoit Pinaton et Jean Marie Vial payent de leur vie cette maudite guerre à Nuits.
Le traité de Francfort est signé le 18 mai 1871 et met fin à cette malheureuse et tragique guerre. Les villes, les campagnes pleurent leurs enfants qui ont donné leur vie pour la patrie.
Pendant les six mois de cette malheureuse campagne, poursuivie tout au long d'un hiver d'une rigueur exceptionnelle, notre canton perd 79 de ses enfants, dont les noms figurent encore sur des plaques de marbre apposées sur les murs de la mairie de L'Arbresle, le 23 avril 1899, au cours d'une mémorable cérémonie.
Dans cette épouvantable tourmente, Bessenay perd six soldats et cette blessure douloureuse affecte toute une population terriblement traumatisée.
Les instigateurs et les artisans de la construction
L'Abbé Blanc, Curé de Bessenay sera le grand artisan de ce projet.
Les consorts Picolet - Dupeuble offrent gratuitement un emplacement pour le nouvel édifice.
M Jean Marie Pinaton, père de Benoit Pinaton fait donation de 1000 francs or au Conseil de Fabrique.
M Duron, maître maçon, est le maître d'œuvre de cette construction. Il réalise le dallage en ciment sur lequel on remarque dans le chœur trois étoiles, dont une comporte le sceau de SALOMON. Le soleil l'éclaire chaque matin en passant au travers de la rosace. Les pierres de taille utilisées viennent des carrières de Glay et Bully. La chaux utilisée pour le mortier provient du four à chaux de la Brévenne exploité par le Sieur Dumas qui livre aussi quantité de sable.
M Astrua réalise les enduits de plâtre des murs, de la voûte et des corniches.
M Ravachol, maître « peintre plâtrier », exécute les peintures et les décorations murales.
Les Ets. Pasquier de Lyon réalisent la table de communion en fonte et la main courante en laiton portant le monogramme de la Vierge.
Napoléon III, conforté à l'idée qu'un conflit le placerait dans une meilleure disposition envers la France, se voit doucement entraîné par les provocations du Chancelier allemand Bismarck, à lui déclarer la guerre.
L'origine du conflit provient de la candidature, annoncée le 2 juillet 1870, d'un cousin du roi Guillaume 1er au trône d'Espagne en la personne de Léopold de Hollenzorllen.
Napoléon III ne souhaitant pas être entre deux nations sœurs, l'Allemagne et l'Espagne, fait avorter ce projet. Malgré tout, l'ensemble de la nation française demande à Guillaume 1er la renonciation expresse et plus explicite de cette candidature. Le 12 juillet, le Prince Léopold de Hollenzolern annonce renoncer à ce trône d’Espagne mais le chancelier Bismarck attise le différent entre Napoléon III et Guillaume 1er, lui permettant de réunir l'ensemble des états allemands. Il envoie une dépêche dite « d'Ems » le 13 juillet qui confère volontairement une connotation infamante à l'égard de la diplomatie française.
Napoléon III fait appel aux Armées le 17 juillet et déclare la guerre à la Prusse le 19 juillet 1870 de façon tout à fait inconsidérée en raison de l’imprépartion des Armées Françaises. Le 28 juillet Napoléon III arrive à la place forte de Metz et dirige les armées. Mais la faiblesse militaire de Napoléon III, malade, provoque un désastre.
Le 6 août débute les batailles de Spicherren et Woerth suivies de Borny, de Rezonville Mars-la-Tour et de St-Privat dite « la Gravelotte » le 18 août.
Les mobiles du canton de L'Arbresle, nés de 1844 à 1850, firent partie de la 1ére Compagnie du 1er Bataillon des Mobiles du Rhône (65e Régiment de Marche) formée au camp de Sathonay le 13 août 1870. Il sont commandés par le capitaine Georges de Leullion de Thorigny, de Bessenay,
La bataille de Sedan débute le 1er septembre avec Napoléon III dans les murs, qui capitule le 2 septembre. Napoléon III est donc prisonnier de guerre. Le lendemain, la déchéance du second Empire et la proclamation de la République sont effectives avec un gouvernement de défense nationale dirigé par Adolphe Thiers.
Paris est assiégé par les Allemands, Gambetta s’en échappe en ballon, 65 autres partiront dont un avec l’Arbreslois Antonin Dubost (Secrétaire général de la Police à Paris en 1870 puis Président du Sénat de 1906 à 1920).
Le 6 septembre 1870 la proclamation de la République fut connue à Lyon, ce fut l’enthousiasme et la population accourue sur la place des Terreaux scande : Vive la République ! et les mobiles en armes levèrent leurs armes au cri de « Vive la République ».
Quelques semaines plus tard, des armées sont constituées en France, (Armée de la Loire, de l’Est, etc..) pour continuer les combats et le 18 décembre 1870 la bataille de Nuits (St-Georges) se déroule.
Revenons à la participation des mobiles du Rhône et plus particulièrement à ceux du canton de l’Arbresle à la défense de Belfort :
Le 15 août fut annoncé le départ pour Belfort, par la gare de Vaise à 11h du soir, avec arrêt d’une heure à Dôle puis halte à Héricour. Ils seront 150 à occuper une écurie leur servant de caserne. Puis le 28 septembre, de « l’écurie » aux tentes en plein champ face à la citadelle de Belfort, voilà leur décor jusqu’au 20 octobre dans la caserne de cavalerie. Pendant cette période, la formation militaire sera l’exercice quotidien par le maniement des armes, les gardes de jour comme de nuit, la discipline et la vie en communauté.
Dès le 2 novembre, les Prussiens sont là tout autour de Belfort, les escarmouches n’arrêtent pas par ci par là, les sorties des compagnies se succèdent les unes aux autres au fil des jours. Des hommes tombent lors de ces combats.
Le premier Bessenois, Jean Louis Crozier décède le 5 décembre suivi de Pierre Berthaud décédé le 7 décembre 1870 puis de Jean Benoît Collomb le 29 décembre, tous décédés à l’hôpital militaire de Belfort (l’état-civil en atteste).
Le 16 février 1871 est la date de leur reddition avec les honneurs en portant leurs armes et les mobiles du Rhône reviendront à Lyon où ils furent « libérés » des obligations militaires le 23 mars 1871.
Trois autres Bessenois : Pierre Marie Berthaud, Benoit Pinaton et Jean Marie Vial payent de leur vie cette maudite guerre à Nuits.
Le traité de Francfort est signé le 18 mai 1871 et met fin à cette malheureuse et tragique guerre. Les villes, les campagnes pleurent leurs enfants qui ont donné leur vie pour la patrie.
Pendant les six mois de cette malheureuse campagne, poursuivie tout au long d'un hiver d'une rigueur exceptionnelle, notre canton perd 79 de ses enfants, dont les noms figurent encore sur des plaques de marbre apposées sur les murs de la mairie de L'Arbresle, le 23 avril 1899, au cours d'une mémorable cérémonie.
Dans cette épouvantable tourmente, Bessenay perd six soldats et cette blessure douloureuse affecte toute une population terriblement traumatisée.
Les instigateurs et les artisans de la construction
L'Abbé Blanc, Curé de Bessenay sera le grand artisan de ce projet.
Les consorts Picolet - Dupeuble offrent gratuitement un emplacement pour le nouvel édifice.
M Jean Marie Pinaton, père de Benoit Pinaton fait donation de 1000 francs or au Conseil de Fabrique.
M Duron, maître maçon, est le maître d'œuvre de cette construction. Il réalise le dallage en ciment sur lequel on remarque dans le chœur trois étoiles, dont une comporte le sceau de SALOMON. Le soleil l'éclaire chaque matin en passant au travers de la rosace. Les pierres de taille utilisées viennent des carrières de Glay et Bully. La chaux utilisée pour le mortier provient du four à chaux de la Brévenne exploité par le Sieur Dumas qui livre aussi quantité de sable.
M Astrua réalise les enduits de plâtre des murs, de la voûte et des corniches.
M Ravachol, maître « peintre plâtrier », exécute les peintures et les décorations murales.
Les Ets. Pasquier de Lyon réalisent la table de communion en fonte et la main courante en laiton portant le monogramme de la Vierge.
Le president de la societe des anciens mobiles du canton de L'Arbresle inhume a bessenay
Et le 20 mars 1912, c’est l’ancien capitaine de la 1ere Compagnie des Mobiles, M. Georges de Leuillon de Thorigny (ancien maire de Bessenay) qui meurt à Bibost à l'âge de soixante-six ans.
Elu président de la société à l’unanimité lors de sa fondation, la confiance et l’affection des Mobiles l’avaient maintenu à ce poste, sans interruption, pendant vingt-sept ans. Ses funérailles ont lieu à Bessenay. Un discours émouvant est prononcé sur sa tombe au nom de la société par M. Cozona.
Les mobiles du canton de L'Arbresle qui appartenaient aux classes s'échelonnant de 1844 à 1850 firent partie de la 1ere Compagnie du 1er Bataillon des Mobiles du Rhône (65e Régiment de Marche) formé au camp de Sathonay le 13 août 1870.
Commandés par le capitaine Georges de Leullion de Thorigny, de la commune de Bessenay, ils participèrent à la défense de Belfort, du 3 novembre 1870 au 16 février 1871. Revenus à Lyon, ils furent licenciés le 23 mars 1871.
Pendant les six mois de cette malheureuse campagne, poursuivie tout au long d'un hiver d'une rigueur exceptionnelle, notre canton avait perdu 79 de ses enfants, dont les noms figurent encore sur des plaques de marbre apposées sur les murs de la mairie de L'Arbresle, le 23 avril 1899, au cours d'une mémorable cérémonie.
Elu président de la société à l’unanimité lors de sa fondation, la confiance et l’affection des Mobiles l’avaient maintenu à ce poste, sans interruption, pendant vingt-sept ans. Ses funérailles ont lieu à Bessenay. Un discours émouvant est prononcé sur sa tombe au nom de la société par M. Cozona.
Les mobiles du canton de L'Arbresle qui appartenaient aux classes s'échelonnant de 1844 à 1850 firent partie de la 1ere Compagnie du 1er Bataillon des Mobiles du Rhône (65e Régiment de Marche) formé au camp de Sathonay le 13 août 1870.
Commandés par le capitaine Georges de Leullion de Thorigny, de la commune de Bessenay, ils participèrent à la défense de Belfort, du 3 novembre 1870 au 16 février 1871. Revenus à Lyon, ils furent licenciés le 23 mars 1871.
Pendant les six mois de cette malheureuse campagne, poursuivie tout au long d'un hiver d'une rigueur exceptionnelle, notre canton avait perdu 79 de ses enfants, dont les noms figurent encore sur des plaques de marbre apposées sur les murs de la mairie de L'Arbresle, le 23 avril 1899, au cours d'une mémorable cérémonie.