UN BESSENOIS GUILLOTINE
Nové François, marchand ferratier, né à Bessenay le 23 mars 1734, (père Jean, mère AYSEMENT Benoîte, parrain JOYET François, marraine MILAN Antoinette) résidant à Lyon, 59 ans, condamné par la Commission révolutionnaire de Lyon et guillotiné le 15 décembre 1793.
Motif accusation :"Membre du Comité de surveillance et contre-révolutionnaire".
Motif accusation :"Membre du Comité de surveillance et contre-révolutionnaire".
Exécution de NOVE François (orthographié NOVET)
Histoire des tribunaux révolutionnaires de Lyon & de Feurs établis en 1793 page 216
Histoire des tribunaux révolutionnaires de Lyon & de Feurs établis en 1793 page 216
La guillotine arrive à Lyon en octobre 1792 et est installée place des Terreaux mais elle ne sert vraiment qu’un an plus tard. Le 6 février 1793, Chalier, un radical, propose d’installer la guillotine sur le pont de la Guillotière pour faire tomber les têtes dans le Rhône. Le 16 juillet de la même année il est lui-même guillotiné place des Terreaux (sans être le premier sûrement).
Il faut se rappeler que Lyon a eu très tôt une réputation de ville contre-révolutionnaire, après une conspiration des royalistes qui voulurent faire fuir le roi en le faisant passer par Lyon. "Si la conspiration prend fin [en octobre 1790], commence la réputation de Lyon, ville contre-révolutionnaire. La thèse, aux nombreuses conséquences, qui veut que Lyon soit une ville royaliste, un foyer d’agitation hostile à la Révolution est exagérée."
Mais la ville est modérée, et elle s’oppose en cela à Paris qui est entre les mains des Montagnards radicaux. Quand Lyon se révolte contre la poignée de radicaux qui la gouverne en mars 1793, Paris assiège la ville et la prend. Commence alors la terreur ;
"Le 29 mai 1793, les Lyonnais se sont révoltés contre les révolutionnaires radicaux qu’on appelle les exagérés et qui voulaient imposer la Révolution à Lyon comme à Paris. Une réaction qui est interprétée à tort comme la réaction contre révolutionnaire d’une ville royaliste, alors que ce sont plutôt les Lyonnais modérés qui se révoltent contre les exagérés. Mais Lyon ne va pas réussir à conquérir son autonomie et après une violente répression, près de 2000 Lyonnais seront exécutés."
Les procès des contre-révolutionnaires commencent en octobre 1793.
"Dans son Tableau général des victimes et martyrs de la Révolution, Antonin Portallier recense 1905 condamnés à mort à Lyon entre le 12 octobre 1793 et le 16 avril 1794 dont 1876 sont exécutés : 721 en étant guillotinés et 1155 en étant fusillés ou mitraillés. Les condamnations à mort ont été rendues par la Commission de Justice militaire, par la Commission de justice populaire de Lyon et enfin par la Commission Révolutionnaire de Lyon (…). Jusqu'au 4 décembre 1793, 211 personnes ont été guillotinées ou fusillées place Bellecour ou place des Terreaux. Le rythme s'accélère lorsque la Commission Révolutionnaire , mise en place par Fouché et Collot d'Herbois, n'a plus qu'à statuer sur la liberté ou la mort ! La moyenne grimpe à 12/13 exécutés par jour, soit par mitraillade dans la plaine des Brotteaux, soit en recourant à la guillotine place des Terreaux."
Finalement la guillotine n’est pas le seul outil de la répression mais elle a fait plus de sept cents morts sur cette seule période (sans compter ceux qui ont été guillotinés avant et après).
Il faut se rappeler que Lyon a eu très tôt une réputation de ville contre-révolutionnaire, après une conspiration des royalistes qui voulurent faire fuir le roi en le faisant passer par Lyon. "Si la conspiration prend fin [en octobre 1790], commence la réputation de Lyon, ville contre-révolutionnaire. La thèse, aux nombreuses conséquences, qui veut que Lyon soit une ville royaliste, un foyer d’agitation hostile à la Révolution est exagérée."
Mais la ville est modérée, et elle s’oppose en cela à Paris qui est entre les mains des Montagnards radicaux. Quand Lyon se révolte contre la poignée de radicaux qui la gouverne en mars 1793, Paris assiège la ville et la prend. Commence alors la terreur ;
"Le 29 mai 1793, les Lyonnais se sont révoltés contre les révolutionnaires radicaux qu’on appelle les exagérés et qui voulaient imposer la Révolution à Lyon comme à Paris. Une réaction qui est interprétée à tort comme la réaction contre révolutionnaire d’une ville royaliste, alors que ce sont plutôt les Lyonnais modérés qui se révoltent contre les exagérés. Mais Lyon ne va pas réussir à conquérir son autonomie et après une violente répression, près de 2000 Lyonnais seront exécutés."
Les procès des contre-révolutionnaires commencent en octobre 1793.
"Dans son Tableau général des victimes et martyrs de la Révolution, Antonin Portallier recense 1905 condamnés à mort à Lyon entre le 12 octobre 1793 et le 16 avril 1794 dont 1876 sont exécutés : 721 en étant guillotinés et 1155 en étant fusillés ou mitraillés. Les condamnations à mort ont été rendues par la Commission de Justice militaire, par la Commission de justice populaire de Lyon et enfin par la Commission Révolutionnaire de Lyon (…). Jusqu'au 4 décembre 1793, 211 personnes ont été guillotinées ou fusillées place Bellecour ou place des Terreaux. Le rythme s'accélère lorsque la Commission Révolutionnaire , mise en place par Fouché et Collot d'Herbois, n'a plus qu'à statuer sur la liberté ou la mort ! La moyenne grimpe à 12/13 exécutés par jour, soit par mitraillade dans la plaine des Brotteaux, soit en recourant à la guillotine place des Terreaux."
Finalement la guillotine n’est pas le seul outil de la répression mais elle a fait plus de sept cents morts sur cette seule période (sans compter ceux qui ont été guillotinés avant et après).
Sources : Bruno Benoit ; Guide historique de la Révolution à Lyon.
Histoire de Lyon en dates
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