LES SABOTS :
Longtemps la saboterie a conservé son premier caractère d'industrie familiale, mais elle s'est développée, surtout au XVIIIe siècle, sous forme d'industrie artisanale.
Jusqu’en 1914, la saboterie est restée l'apanage d'artisans et de petits sabotiers; quelques très rares fabriques seulement arrivaient à occuper de 10 à 20 ouvriers. Tout le travail se faisait à la main.
Les sabotiers étaient dispersés dans toutes les régions boisées du pays, un village sans sabotier était une exception. Celui-ci allait lui-même couper le bois qui lui était nécessaire et le transformait en sabots qu'il revendait sur place ou parfois dans les régions voisines dépourvues de bois et de main-d’œuvre expérimentée.
Le métier demandait en effet de sérieuses qualités professionnelles; on ne devenait un bon sabotier qu'après un long apprentissage et les compagnons sabotiers « du Tour de France » ont grandement contribué à ce perfectionnement du métier.
La population de Bessenay, selon les recensements, oscille entre 1600 personnes en 1830 puis entre 2000 de 1836 à 1906 pour descendre à 1600 de 1921 à 1936.
Parmi ces gens, 1800 actifs annuels sont susceptibles de porter des sabots de 1835 à 1914 soit près de 70 années.
Sur ce nombre, en considérant que les 2/3 de la population est rurale et qu’un 1/3 de la population est villageoise et en considérant que les gens qui travaillent la terre, (hommes, femmes, enfants) usent ou cassent 3 à 4 paires de sabots par an, les autres n’usant qu’une paire par an nous arrivons au calcul suivant :
1200 personnes x 3 paires + 600 personnes x 1 paire = 4200 paires de sabots à fabriquer par an ou environ 4500 paires par an.
Tous les sabots se font à la main et un sabotier fait en moyenne cinq paires de sabots par jour.
Ce qui fait un total de 5 paires par jour, 110 paires par mois, et 1300 paires par an et par sabotier.
Nous voyons que pour les besoins de Bessenay, 4 sabotiers s’affairaient, uniquement pour les besoins de la population bessenoise, sans compter les besoins extérieurs et vente lors des foires, comices et marchés hebdomadaires.
Nous avons vu que les sabotiers étaient nombreux avec comme ouvriers sans compter le patron nous avons ;
en 1836 3 ouvriers, soit 4 sabotiers
en 1841 5 ouvriers, 6
en 1846 4 ouvriers, 5
en 1851 9 ouvriers, 10
en 1856 2 ouvriers, 3
en 1861 2 ouvriers chez un et 1 ouvrier chez l’autre, 5
en 1866 un ouvrier chez l’un, trois chez l’autre, 6
en 1872 un ouvrier chez un, 2 chez l’autre, 5
en 1876 deux ouvriers chez l’un, aucun chez l’autre, 5
en 1881 un ouvrier 2
en 1886 un ouvrier 2
en 1891 trois ouvriers 4
en 1896 trois ouvriers chez l’un, un chez l’autre 6
en 1901 un chez l’un, un chez l’autre, 4
en 1906 un chez l’un, 2
en 1911 pas d’ouvrier chez le premier, un le second, et un chez le troisième 5
en 1921 plus de sabotiers
La situation des artisans et petits patrons sabotiers a toujours été des plus modestes, et ils se sont vus souvent dans l'obligation d'adjoindre à leur métier, qui ne suffisait pas à assurer leur subsistance, une autre profession : ils étaient coiffeurs, appariteurs communaux, cultivateurs ou tout au moins ouvriers agricoles, et à Bessenay en 1901, François FETUS est aussi épicier.
Ils ne gagnaient en effet, avant la guerre, que trois francs pour une longue journée d'un dur travail, et encore ne réussissaient-ils pas toujours à s'occuper toute l'année à cette fabrication. Cette industrie restait cependant entre les mains de ces petits artisans, malgré des essais répétés de transformation mécanique.
Les machines à sabots, inventées dès 1841, atteignaient en 1900 un point de perfectionnement
La période qui a suivi la guerre se caractérise par une industrialisation rapide et intensive,
Les bois qu'utilise cette industrie sont le noyer, le hêtre, l'aulne, l'orme, le platane, le cerisier, etc. Ils servent à la confection de sabots « découverts » 2 et légers pour femmes (on s'ingénie ici à faire de la fantaisie), de sabots couverts pour hommes, et de sabots « vignerons » 3 munis d'une tige montante et dont le nom indique assez l'utilisation.
Longtemps la saboterie a conservé son premier caractère d'industrie familiale, mais elle s'est développée, surtout au XVIIIe siècle, sous forme d'industrie artisanale.
Jusqu’en 1914, la saboterie est restée l'apanage d'artisans et de petits sabotiers; quelques très rares fabriques seulement arrivaient à occuper de 10 à 20 ouvriers. Tout le travail se faisait à la main.
Les sabotiers étaient dispersés dans toutes les régions boisées du pays, un village sans sabotier était une exception. Celui-ci allait lui-même couper le bois qui lui était nécessaire et le transformait en sabots qu'il revendait sur place ou parfois dans les régions voisines dépourvues de bois et de main-d’œuvre expérimentée.
Le métier demandait en effet de sérieuses qualités professionnelles; on ne devenait un bon sabotier qu'après un long apprentissage et les compagnons sabotiers « du Tour de France » ont grandement contribué à ce perfectionnement du métier.
La population de Bessenay, selon les recensements, oscille entre 1600 personnes en 1830 puis entre 2000 de 1836 à 1906 pour descendre à 1600 de 1921 à 1936.
Parmi ces gens, 1800 actifs annuels sont susceptibles de porter des sabots de 1835 à 1914 soit près de 70 années.
Sur ce nombre, en considérant que les 2/3 de la population est rurale et qu’un 1/3 de la population est villageoise et en considérant que les gens qui travaillent la terre, (hommes, femmes, enfants) usent ou cassent 3 à 4 paires de sabots par an, les autres n’usant qu’une paire par an nous arrivons au calcul suivant :
1200 personnes x 3 paires + 600 personnes x 1 paire = 4200 paires de sabots à fabriquer par an ou environ 4500 paires par an.
Tous les sabots se font à la main et un sabotier fait en moyenne cinq paires de sabots par jour.
Ce qui fait un total de 5 paires par jour, 110 paires par mois, et 1300 paires par an et par sabotier.
Nous voyons que pour les besoins de Bessenay, 4 sabotiers s’affairaient, uniquement pour les besoins de la population bessenoise, sans compter les besoins extérieurs et vente lors des foires, comices et marchés hebdomadaires.
Nous avons vu que les sabotiers étaient nombreux avec comme ouvriers sans compter le patron nous avons ;
en 1836 3 ouvriers, soit 4 sabotiers
en 1841 5 ouvriers, 6
en 1846 4 ouvriers, 5
en 1851 9 ouvriers, 10
en 1856 2 ouvriers, 3
en 1861 2 ouvriers chez un et 1 ouvrier chez l’autre, 5
en 1866 un ouvrier chez l’un, trois chez l’autre, 6
en 1872 un ouvrier chez un, 2 chez l’autre, 5
en 1876 deux ouvriers chez l’un, aucun chez l’autre, 5
en 1881 un ouvrier 2
en 1886 un ouvrier 2
en 1891 trois ouvriers 4
en 1896 trois ouvriers chez l’un, un chez l’autre 6
en 1901 un chez l’un, un chez l’autre, 4
en 1906 un chez l’un, 2
en 1911 pas d’ouvrier chez le premier, un le second, et un chez le troisième 5
en 1921 plus de sabotiers
La situation des artisans et petits patrons sabotiers a toujours été des plus modestes, et ils se sont vus souvent dans l'obligation d'adjoindre à leur métier, qui ne suffisait pas à assurer leur subsistance, une autre profession : ils étaient coiffeurs, appariteurs communaux, cultivateurs ou tout au moins ouvriers agricoles, et à Bessenay en 1901, François FETUS est aussi épicier.
Ils ne gagnaient en effet, avant la guerre, que trois francs pour une longue journée d'un dur travail, et encore ne réussissaient-ils pas toujours à s'occuper toute l'année à cette fabrication. Cette industrie restait cependant entre les mains de ces petits artisans, malgré des essais répétés de transformation mécanique.
Les machines à sabots, inventées dès 1841, atteignaient en 1900 un point de perfectionnement
La période qui a suivi la guerre se caractérise par une industrialisation rapide et intensive,
Les bois qu'utilise cette industrie sont le noyer, le hêtre, l'aulne, l'orme, le platane, le cerisier, etc. Ils servent à la confection de sabots « découverts » 2 et légers pour femmes (on s'ingénie ici à faire de la fantaisie), de sabots couverts pour hommes, et de sabots « vignerons » 3 munis d'une tige montante et dont le nom indique assez l'utilisation.