Journal « le CENSEUR « Vendredi 8 mars 1844
Cour
d’assisses du Rhône
Audience du 5 mars 1844
Présidence de M.DURIEU
Deux malfaiteurs François Rozier, profession de voiturier âgé de vingt ans, et son frère Thomas Rozier, cultivateur, qui n'a pas atteint sa dix-huitième année viennent ensuite prendre place sur le banc des accusés.
Ces deux jeunes gens, nés de cultivateurs paisibles de la commune de Bessenay, canton de l'Arbresle, sont connus dans le pays pour de véritables vagabonds qui, après avoir abandonné la maison paternelle, se sont livrés à toute espèce de désordres. Aujourd'hui le ministère public leur reproche de nombreux vols commis dans des communes voisines, qui tous s'aggravent des circonstances de maison habitée, d'escalade ou d'effraction.
C'est ainsi que le 19 septembre dernier ils s'introduisirent chez le sieur Boujey, cultivateur à Pollionnay, après avoir brisé la fenêtre, et prirent une somme de 120 f. dans un buffet dont les tiroirs furent fracturés. Le sieur Chanay, propriétaire à Bessenay, se vit enlever de la même manière une somme de 36 f. qui se trouvait renfermée dans une armoire. D'autres propriétaires encore ont été dépouillés par les mêmes procédés.
Les accusés ont été reconnus de la manière la plus positive par plusieurs témoins au moment même où les vols venaient d'être commis. Aujourd'hui, pour tout système de défense, ils se renferment dans d'énergiques dénégations, et soutiennent même n'avoir jamais été dans les communes qui ont été le théâtre de leurs méfaits. Ce système ne peut prévaloir contre l'évidence, aussi le jury prononce-t-il un verdict de culpabilité ; toutefois il admet des circonstances atténuantes.
La cour, abaissant la peine de deux degrés, condamne François et Thomas Rozier à cinq années d'emprisonnement.
Audience du 5 mars 1844
Présidence de M.DURIEU
Deux malfaiteurs François Rozier, profession de voiturier âgé de vingt ans, et son frère Thomas Rozier, cultivateur, qui n'a pas atteint sa dix-huitième année viennent ensuite prendre place sur le banc des accusés.
Ces deux jeunes gens, nés de cultivateurs paisibles de la commune de Bessenay, canton de l'Arbresle, sont connus dans le pays pour de véritables vagabonds qui, après avoir abandonné la maison paternelle, se sont livrés à toute espèce de désordres. Aujourd'hui le ministère public leur reproche de nombreux vols commis dans des communes voisines, qui tous s'aggravent des circonstances de maison habitée, d'escalade ou d'effraction.
C'est ainsi que le 19 septembre dernier ils s'introduisirent chez le sieur Boujey, cultivateur à Pollionnay, après avoir brisé la fenêtre, et prirent une somme de 120 f. dans un buffet dont les tiroirs furent fracturés. Le sieur Chanay, propriétaire à Bessenay, se vit enlever de la même manière une somme de 36 f. qui se trouvait renfermée dans une armoire. D'autres propriétaires encore ont été dépouillés par les mêmes procédés.
Les accusés ont été reconnus de la manière la plus positive par plusieurs témoins au moment même où les vols venaient d'être commis. Aujourd'hui, pour tout système de défense, ils se renferment dans d'énergiques dénégations, et soutiennent même n'avoir jamais été dans les communes qui ont été le théâtre de leurs méfaits. Ce système ne peut prévaloir contre l'évidence, aussi le jury prononce-t-il un verdict de culpabilité ; toutefois il admet des circonstances atténuantes.
La cour, abaissant la peine de deux degrés, condamne François et Thomas Rozier à cinq années d'emprisonnement.