Ses parents sont Claude Pierre Joseph Aguétant et Annette Joséphine Mallen. Claude Aguétant, mort en 1918, fut notaire et maire d’Ambérieu-en-Bugey pendant 16 ans. La mort brutale de son frère Charles en 1914 l’affecta profondément et marqua fortement son œuvre. En 1917 le mariage de Pierre Aguétant et de Marie-Louise Pascalin fut célébré dans l’intimité à Lyon par leur ami Édouard Herriot. C’est la princesse roumaine Hélène Vacaresco, qui le propulsa dans les salons de poésies où Émile Faguet l’encouragea. Pierre Aguétant n’avait pas encore vingt ans. Madame Alphonse Daudet, Anna de Noailles et la duchesse de Rohan lui apportèrent durant plusieurs années un soutien réel. Léon Lahovary lui écrivit de longues lettres régulièrement En 1932 la municipalité de Bourg-en-Bresse attribua les « rue Aguétant » et « place Aguétant » en l’honneur de l’ancien maire et de ses deux fils : Charles mort pour la patrie dans les Vosges en 1914 et Pierre le poète et romancier. Pierre Aguétant vivra principalement à Jullié, à Bessenay et ensuite à Paris au début de la seconde guerre. Il a laissé un important courrier destiné à son épouse et à sa mère pour qui il avait une profonde affection.
Le couple s’est séparé mais Pierre et Marie-Louise ont continué à travailler ensemble au moins jusqu’en 1938. Homme aux multiples talents, dans ses écrits il sait se faire admirateur, charmeur, amoureux, critique, juge, doux, acide, mais certaines photos de lui laisse paraître une nature mélancolique, rêveuse, dépressive? Sa psychologie et sa grande sensibilité à tout ce qui l’entourait guidèrent sa plume; c’est ainsi que la terre, la nature, l’amour, la chasse, la guerre et la mort furent ses principales sources d’inspiration. Il a trouvé la mort le 14 juin 1940 sur le pont d’Orléans pendant l’exode et repose à Jullié depuis 1951.