Roger chirat disparu en mer le 18 fevrier 1942 A BORD DU SURCOUF
LE SURCOUF
Le Surcouf reste un navire de conception exceptionnel. Prévu comme "Croiseur sous-marin", il doit être capable d'une grande autonomie (10 000 milles, 90 jours) et doit pouvoir soutenir un combat en surface (2 pièces de 203 mm). Par ailleurs à l'arrière du kiosque se trouve un hangar étanche qui permet de contenir un petit hydravion d'observation à ailes repliables. Bâtiment puissamment armé, il est équipé d'un hydravion biplace de reconnaissance logé dans un cylindre étanche disposé sur la coque, à l'arrière du kiosque, mis à l'eau par une grue pivotante.
Enfin il est le seul sous-marin Français à posséder une réserve de Torpilles (8 de 550 et 4 de 400). Ce bâtiment insolite peut plonger en 1min20 et atteindre une profondeur de 80 m maximum. La construction du sous-marin Surcouf commence le 1er juillet 1927 à Cherbourg. La mise sur cale n° 4 débute le 3 octobre 1927, et le lancement a lieu le 18 novembre 1929 en présence (seulement) du Préfet Maritime de la Manche dans le bassin Napoléon III. On notera l’absence de journalistes et photographes, manière de protéger le secret qui entoure ce nouveau type de sous-marin. Dans le bassin Napoléon III, une palissade le dissimule aux regards indiscrets. L'achèvement à flots et les essais durent plus longtemps que prévu, du fait de la nouveauté des matériels et de nombreux retards de livraison. La mise au point de la puissante tourelle de deux canons de 203 mm s'avère difficile. Son armement redoutable comprenait dix tubes lance-torpilles, avec une réserve de 22 torpilles, et l’artillerie de surface une tourelle jumelée étanche de 203 mm, deux canons anti-aériens de 37 et quatre mitrailleuses anti-aériennes. Son hydravion d’observation lui permettait de rechercher les cibles sur un immense périmètre et là sur un immense périmètre et là résidait (avec les canons de 203) son originalité. En effet, le sous-marin, naviguant au ras de l’eau, est mauvais chasseur, s’il ne bénéficie pas d’une reconnaissance aérienne. Comme ses congénères de l’époque, le Surcouf n’était autorisé à plonger qu’à 80 mètres. Ce fut une parfaite réussite technologique pour une conception 1926. Malgré ses 110 mètres de long, il tenait l’immersion à 50 centimètres près. Il ne sera égalé en tonnage qu’au cours de la Seconde Guerre mondiale ; quinze ans plus tard, lorsque les immensités du Pacifique imposeront aux Japonais et aux Américains des sous-marins de fort tonnage, et ne sera dépassé qu’à partir de 1959 avec les sous-marins nucléaires. A une époque où le canon était maître des mers, ses tourelles de 203 lui permettaient de rivaliser avec les croiseurs de première classe de l’époque (10 000 t) et de battre les croiseurs de deuxième classe et tous les contre-torpilleurs. Il débute sa carrière dans les Antilles, puis rejoint Brest et Plymouth. Après la défaite de 1940, il est saisi par la Royal Navy le 3 juillet 1940, puis réquisitionné alors qu'il se trouve à Plymouth par les Forces Navales Françaises Libres. puis est réarmé F.N.F.L. Une de ses premières missions consiste à rallier St-Pierre et Miquelon à la France libre, chose faite le 24 décembre 1940. |
LA DISPARITION
En avril 1941, il est avarié par la Luftwaffe à Devonport. Le Surcouf escorte ensuite des convois sur l'Atlantique. Dans la nuit du 24 décembre 1941, il participe à l'opération de ralliement de Saint Pierre et Miquelon à la France Libre. Le Surcouf quitte Halifax le 2 février 1942, en route vers Tahiti et la Nouvelle Calédonie, via les Bermudes. La brutale entrée en guerre des États Unis et du Japon le 7 décembre 1941 a ouvert au croiseur sous-marin des espaces maritimes vierges de toute aviation. La guerre de course pour laquelle il a été conçu va pouvoir commencer... Le Surcouf appareille des Bermudes le 12 février en direction du Canal de Panama. En route tous feux éteints, dans la nuit du 18 février, un cargo américain, le Thomson-Lykes, l'aborde et le coule à 75 miles du Canal de Panama (version officiellement admise). Des 130 marins qui sont à bord, il n'y a aucun survivant. Cette version officielle suite à la commission d'enquête qui acte la méprisé, cache une autre version selon laquelle un hydravion de la marine américain l'aurait grenadé. Sous pavillon FNFL, le Surcouf a effectué 15 raids, 15 patrouilles, 5 escortes de convois et couvert 35 000 milles. En mémoire de ces 130 hommes, un monument a été inauguré en 1951 par le Général de Gaulle. Ce monument aux morts est situé à CHERBOURG au bout de la petite jetée. Image ci-dessous |
ROGER CHIRAT qui était-il ?
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