LA TERREUR DES CHEMINEAUX EN 1910
Avant d'être nommé "la terreur des chemineaux", un natif de Bessenay est connu depuis longtemps par les autorités municipales, pour des vols et autres méfaits sur la commune et les alentours.
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UN CRIMINEL ENDURCI
Chalon-sur-Saône, 12 octobre 1910
La brigade mobile de Lyon vient d'arrêter l'assassin de François Therville trouvé assommé dans une cabane de Bourganeuf-Val d'Or près de Chalon-sur-Saône.
L'auteur du crime qui se cachait au village de la Salle, est un nommé Christophe Chatel, âgé de quarante-trois ans, originaire de Bessenay (Rhône).
La vie de Chatel a été des plus mouvementées. Au régiment il fut condamné à treize mois de prison. A Albertville il a subi vingt condamnations pour vol qualifié, coups et blessures.
Il y a quelques années, tandis que deux de ses frères, actuellement au bagne, étaient condamnés à dix ans de travaux forcés pour vol qualifié, il fut acquitté.
Ce vagabond, qui n'a jamais vécu que de vols et de rapines, était très redouté de ses camarades. Non content de les frapper quand ils refusaient de lui donner de l'argent, il les détroussait.
Il y a cinq ans, comme quatre trimardeurs couchés dans le four communal de Moroges, ne voulaient pas céder la place, Chatel y mit le feu et l’un des malheureux fut si grièvement brûlé qu'après trois jours d'horrifies souffrances, il expira à l'hôpital de Chalon où il avait été conduit.
L'inculpé doit avoir nombre d'autres méfaits à sa charge. Les langues vont se délier et l'instruction pourra amener des surprises,
L'arrestation de ce dangereux malfaiteur a causé un véritable soulagement dans le pays où, par sa violence et ses menaces, il causait une véritable terreur.
Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)
Date d'édition : 1910-10-13
Roujon, Jacques (1884-19..). Directeur de publication
CHALON-SUR-SAÔNE,
25 janvier 1911. (Par dépêche de notre correspondant particulier.)
Le jury de Saône-et-Loire jugeait aujourd'hui le sieur Christophe Chatel, quarante-trois ans, chemineau, né à Bessenay (Rhône) accusé de deux crimes commis sur des chemineaux, ses amis, les sieurs Schwartz, né en 1850 à Mulhouse (Allemagne), et François Therville né en 1861, à Saint-Vallier (Saône-et-Loire).
L'accusé était un individu extrêmement redouté. Sur la route, quand il rencontrait un vagabond plus faible que lui, il l'assommait sans rime ni raison. Le soir du 1er janvier, à Moroges, Chatel chercha chicane a Schwartz parce qu'il avait des poux, et, profitant du moment où ce dernier dormait dans de la paille, il y mit-le feu. Schwartz, qui était ivre, fut littéralement rôti.
Le 7 septembre 1910, Chatel, qui couchait dans une cabane du village d'Etroyes, près Chalon, avec le sieur Cherville, lui fracassa le crâne avec une grosse pierre, et laissa son cadavre au milieu des vignes. Chatel avait déjà subi vingt condamnations.
Reconnu coupable, l'assassin des chemineaux, comme on l'appelait en Saône-et-Loire, a été condamné à dix ans de travaux forcés et à dix ans d'interdiction de séjour.
Le Journal
(Paris)
1911-01-26
Fernand Xau Directeur de publication
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UN CRIMINEL ENDURCI
Chalon-sur-Saône, 12 octobre 1910
La brigade mobile de Lyon vient d'arrêter l'assassin de François Therville trouvé assommé dans une cabane de Bourganeuf-Val d'Or près de Chalon-sur-Saône.
L'auteur du crime qui se cachait au village de la Salle, est un nommé Christophe Chatel, âgé de quarante-trois ans, originaire de Bessenay (Rhône).
La vie de Chatel a été des plus mouvementées. Au régiment il fut condamné à treize mois de prison. A Albertville il a subi vingt condamnations pour vol qualifié, coups et blessures.
Il y a quelques années, tandis que deux de ses frères, actuellement au bagne, étaient condamnés à dix ans de travaux forcés pour vol qualifié, il fut acquitté.
Ce vagabond, qui n'a jamais vécu que de vols et de rapines, était très redouté de ses camarades. Non content de les frapper quand ils refusaient de lui donner de l'argent, il les détroussait.
Il y a cinq ans, comme quatre trimardeurs couchés dans le four communal de Moroges, ne voulaient pas céder la place, Chatel y mit le feu et l’un des malheureux fut si grièvement brûlé qu'après trois jours d'horrifies souffrances, il expira à l'hôpital de Chalon où il avait été conduit.
L'inculpé doit avoir nombre d'autres méfaits à sa charge. Les langues vont se délier et l'instruction pourra amener des surprises,
L'arrestation de ce dangereux malfaiteur a causé un véritable soulagement dans le pays où, par sa violence et ses menaces, il causait une véritable terreur.
Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)
Date d'édition : 1910-10-13
Roujon, Jacques (1884-19..). Directeur de publication
CHALON-SUR-SAÔNE,
25 janvier 1911. (Par dépêche de notre correspondant particulier.)
Le jury de Saône-et-Loire jugeait aujourd'hui le sieur Christophe Chatel, quarante-trois ans, chemineau, né à Bessenay (Rhône) accusé de deux crimes commis sur des chemineaux, ses amis, les sieurs Schwartz, né en 1850 à Mulhouse (Allemagne), et François Therville né en 1861, à Saint-Vallier (Saône-et-Loire).
L'accusé était un individu extrêmement redouté. Sur la route, quand il rencontrait un vagabond plus faible que lui, il l'assommait sans rime ni raison. Le soir du 1er janvier, à Moroges, Chatel chercha chicane a Schwartz parce qu'il avait des poux, et, profitant du moment où ce dernier dormait dans de la paille, il y mit-le feu. Schwartz, qui était ivre, fut littéralement rôti.
Le 7 septembre 1910, Chatel, qui couchait dans une cabane du village d'Etroyes, près Chalon, avec le sieur Cherville, lui fracassa le crâne avec une grosse pierre, et laissa son cadavre au milieu des vignes. Chatel avait déjà subi vingt condamnations.
Reconnu coupable, l'assassin des chemineaux, comme on l'appelait en Saône-et-Loire, a été condamné à dix ans de travaux forcés et à dix ans d'interdiction de séjour.
Le Journal
(Paris)
1911-01-26
Fernand Xau Directeur de publication
Acte de naissance de CHATEL Christophe le 5 avril 1867 à Bessenay (Ref AD69 4 E 318 Naissance page 4/13)
Reçu par Claude Antoine Joseph CHENEVIERE, maire officier d'état-civil, GOUTENOIR Antoine, 57 ans , propriétaire et jardinier, qu'hier cinq avril à trois heures du soir est né dans sa maison, une enfant de sexe masculin de prénom Christophe, Fils d'Etienne CHATEL, journalier demeurant à Montrottier, et de MOUCHETON Françoise, résidant depuis peu de temps à Bessenay, son épouse, déclaration faite en présence de Joseph Auguste ROBERT, docteur en médecine, agé de 57 ans, et Pierre Marie CHENEVIERE, garde-champêtre,
Reçu par Claude Antoine Joseph CHENEVIERE, maire officier d'état-civil, GOUTENOIR Antoine, 57 ans , propriétaire et jardinier, qu'hier cinq avril à trois heures du soir est né dans sa maison, une enfant de sexe masculin de prénom Christophe, Fils d'Etienne CHATEL, journalier demeurant à Montrottier, et de MOUCHETON Françoise, résidant depuis peu de temps à Bessenay, son épouse, déclaration faite en présence de Joseph Auguste ROBERT, docteur en médecine, agé de 57 ans, et Pierre Marie CHENEVIERE, garde-champêtre,